L’approche globale est une partition physique qui permet le bien-être psychique. On élague avant de reconstruire en mieux en plus solide et plus joli.

Le corps parle

Notre corps nous dit souvent ce qui est bon pour nous, si nous savons l’écouter. Mais comment pouvons-nous écouter si nous sommes constamment poursuivis par nos pensées, au lieu d’avoir une approche globale ?  

Enfant, la vie était beaucoup plus simple. Nous ressentions exactement ce dont nous avions besoin. Quand nous avions faim, nous pleurions et étions nourris. Si nous étions effrayés ou agités, nous nous laissions réconforter par une épaule chaude. Quand on était fatigué, on s’endormait.   

Bien avant que nous ayons appris à penser, nous pouvions déjà ressentir. Nous avions une idée naturellement parfaite de ce dont nous avions besoin. 

Dans nos vies d’adultes, ce sont nos esprits qui font la loi. Cela nous amène aussi à courir après le temps, à faire des choses avec lesquelles nous ne nous sentons pas vraiment à l’aise et à nous coucher le soir avec un vague sentiment d’insatisfaction.  

Le sentiment est essentiel

Aussi étrange que cela puisse paraître, à une époque où l’apparence parfaite semble être l’idéal le plus élevé, le corps n’est certainement pas tenu en haute estime.  

Dans la culture occidentale moderne, l’esprit et le corps sont considérés comme deux parties distinctes. L’homme doit garder sous contrôle ce corps animal primitif. En Orient et dans les traditions pluriséculaires, l’approche est plus globale.

On ne se sent plus réellement à l’aise dans son corps. Nous peinons à l’aimer. Nous l’écoutons peu. Le corps devient alors un emballage dans lequel nous évoluons, une machine qui fonctionne généralement bien. Mais, qui parfois, nous laisse parfois tomber.  

Nous ne sommes habituellement pas très respectueux de notre corps. Nous avons oublié que nous sommes faits pour bouger, ressentir et compter sur des signaux physiques. 

« Je ne me sens pas bien », nous disons-nous. Comme si notre « je » était quelque chose de complètement différent de notre entité globale.  

Plaisir et déplaisir

Le plaisir et le bien-être sont des concepts qui ont souvent une connotation hédoniste. En principe, ils sont liés à la joie de vivre avec laquelle nous sommes nés. La joie de vivre est une force fantastique pour expérimenter le « bien ». 

Le plaisir et le déplaisir sont en réalité les premières expériences avec lesquelles l’enfant en développement distingue le bien du mal. La conscience de nos sens est également essentielle pour vivre des émotions. Les sentiments de plaisir et déplaisir constituent la base de notre esprit. Les émotions proviennent de sensations corporelles associées à certains stimuli. 

Le plaisir sans inhibition et sans peur constitue le fondement de la vie émotionnelle humaine. Les sensations de plaisir sont essentielles pour apprendre ce qui est bon pour nous. Une touche douce et chaleureuse dans le berceau est agréable. Un fruit juteux et sucré est censé être comestible. Une bouchée amère peut être toxique. Alors, nous la recrachons par sécurité.  

Les réactions physiques négatives

Lorsque nous voyons un chien aboyer férocement, les réactions physiques produites sont différentes de celles que nous ressentons quand un homme ou une femme désirable se pose devant notre regard.  

Une fois que nous avons été volés dans une ruelle sombre, le bruit de pas qui s’approchent dans l’obscurité peut faire battre notre cœur avant même que nous soyons conscients d’un danger potentiel. 

Les réactions physiques (tension musculaire, schéma respiratoire, modifications chimiques de notre environnement interne) sont interprétées dans notre cerveau, et à travers cela, nous savons ce que nous ressentons : la peur, le désir, …  

La mémoire du corps

Une interprétation correcte des signaux physiques est essentielle pour faire de bons choix.

À chaque expérience, nous stockons inconsciemment des informations sur les circonstances dans lesquelles quelque chose s’est passé. Ces ressentis sont liés à la bonne ou mauvaise réaction expérimentée.  

Ainsi, sur la base de notre mémoire, nous développons une sorte de sagesse corporelle qui nous aide à éviter les mauvaises choses pour nous. Les tensions et les expériences désagréables peuvent se « fixer » à certains endroits du corps, provoquant des blocages. 

L’astuce consiste à ne pas ignorer ces signaux 

Nous ferions bien d’écouter plus attentivement notre corps. Nous saurions alors mieux où se situent nos limites. On souffrirait moins du stress et de la fatigue. Lorsque l’adrénaline est hors de votre corps, vous pouvez à nouveau penser et agir sereinement.

Il est possible d’y remédier en devenant physiquement plus flexible, en se détendant davantage et en s’appuyant judicieusement sur des signaux physiques de bien-être ou d’inconfort. Nous pourrions mieux reconnaître les émotions et mieux écouter notre intuition si nous décidions d’apprendre à écouter nos corps. Cela peut se faire via des exercices construits pour augmenter la conscience corporelle. Ils reposent tous sur l’unité du corps et de l’esprit. 

L’apport d’une approche globale

Les exercices aident à lutter contre le stress, à abaisser la tension artérielle, réduisent l’anxiété et combattent la dépression. Vient alors le temps de la parole. Car la parole est thérapeutique et thaumaturge. 

Une approche centrée sur le corps signifie : réapprendre à écouter son corps, sentir comment son corps réagit à un événement traumatique.   

Ainsi, via une méthodologie simple, nous devenons également plus heureux puisque nous apprenons à nous écouter.  

L’idée est de réapprendre à nous détendre, par des exercices de mouvement ou de toucher. 

L’accent n’est pas mis sur la correction d’un « défaut », mais sur l’exploration de la matérialité de votre enveloppe corporelle pour mieux apaiser et soulager la psyché.  

Le but est d’augmenter la conscience corporelle pour évacuer les douleurs, l’épuisement ou la dépression via des exercices physiques construits sur une approche globale.

La psychothérapie globale est orientée vers le corps, le travail corporel et psychique, ainsi que vers par la parole. 

Elle est comme un bon livre ou un bon vin. Elle laisse des sensations physiques et psychiques pérennes et agréables. Vous apprenez à imprimer physiquement et mentalement l’expérience de la force ou de la relaxation. Vous ne pouvez pas l’oublier. C’est comme le vélo.  

Le corps et l’esprit sont considérés conjointement dans cette forme de thérapie. Vous respectez votre corps et acceptez ce que vous ressentez. Ce sont les premières étapes vers la libération. 

Nos choix nous définissent

Écouter con corps ne signifie pas devoir se centrer pleinement sur le perfectionnement de notre perception intérieure. Écouter vos ressentis ne signifie pas que vous devez suivre aveuglément chaque émotion.   

Nous sommes des êtres rationnels dont la psyché est construite sur des affects. En d’autres termes, les sentiments nous arrivent, mais ce que nous en faisons relève de notre propre responsabilité. Nous pouvons choisir de les suivre et d’agir en conséquence.  

Ou alors, nous pouvons décider d’ignorer nos ressentis et émotions, les cacher, les exprimer ultérieurement. Nous pouvons les garder pour nous ou les partager avec d’autres.  

Une bouteille à la mer

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