Ah, l’Amour ! Une bien belle chose, en vérité.
Que se passe-t-il dans votre cerveau quand vous êtes amoureux ?
Des décennies de recherche ont révélé que la réaction de l’amour à l’intérieur du cerveau modélise nos besoins fondamentaux de bien-être
Vous ne pouvez pas manger. Vous ne pouvez pas dormir. Votre estomac et votre cœur s’emballent lorsque cette personne vous contacte ou vous propose de passer du temps ensemble.
Ce sont là tous les signes révélateurs qui montrent que vous pourriez être tombé follement amoureux.
Mais que se passe-t-il dans votre cerveau lorsque vous commencez à vous sentir amoureux ?
Et comment le cerveau change-t-il avec le temps quand il s’agit d’amour sur le long terme ?
L’amour est une nécessité biologique
L’amour est aussi nécessaire à notre bien-être que la sociabilisation, l’eau et la nourriture. Et d’un point de vue neuroscientifique, on peut vraiment dire que l’amour fleurit dans le cerveau.
Des décennies de recherche ont montré que lorsqu’il s’agit d’amour romantique intense à un stade précoce, le genre auquel nous pensons souvent lorsque nous parlons d’être amoureux, une partie très primitive du système de récompense du cerveau est activée en premier.
Lorsque nous sommes amoureux, nos capacités cognitives, émotionnelles, physiques, mentales sont sens dessus dessous. Notre comportement change.
L’amour nous bouleverse
Parfois, on se définit comme étant follement, voire imprudent d’être aussi amoureux.
C’est qu’une partie du cerveau qui est liée à la satisfaction des besoins fondamentaux, tels que boire quand on a soif et manger quand on a faim, s’active. C’est la zone du cerveau qui contrôle des choses comme la déglutition, la respiration et bien d’autres réflexes de base.
Alors que nous pensons souvent à l’amour romantique comme à cette chose euphorique et comme une émotion complexe, l’activation cérébrale dans cette partie très primitive du cerveau nous dit que l’amour romantique est en fait une nécessité de satisfaire un besoin fondamental.
Il existerait 12 zones du cerveau qui travaillent ensemble pour libérer des substances chimiques telles que la dopamine, l’hormone du bien-être, l’ocytocine, l’hormone des câlins et l’adrénaline, qui induit un sentiment euphorique.
Le circuit de récompense du cerveau (l’amygdale, l’hippocampe et le cortex préfrontal), qui est très sensible aux comportements qui induisent du plaisir, s’enflamme lorsque l’on parle d’un être cher en raison de l’augmentation de l’afflux sanguin dans ces zones.
Pendant que tout cela se produit, nos niveaux de sérotonine, une hormone clé dans la régulation de l’appétit et des pensées anxieuses intrusives, chutent.
Cela explique pourquoi les personnes dans les premiers stades de l’amour peuvent devenir obsédées par de petits détails, passant des heures à débattre d’un texto à destination ou en provenance de leur bien-aimé.
La relation amoureuse à plus long terme
Une fois que l’excitation initiale d’un nouvel amour s’est dissipée et qu’un couple devient plus engagé, d’autres zones d’activation du cerveau se développent.
Dans des études menées auprès de couples nouvellement mariés, on a découvert que des parties des ganglions de la base du cerveau, la zone responsable du contrôle moteur, étaient activées lorsque les amoureux regardaient des photos de leur partenaire.
Il s’agit d’une zone du cerveau fortement impliquée dans la promotion de l’attachement. Cette partie du cerveau donne aux humains et aux autres mammifères la capacité de tenir le coup même lorsque les choses ne vont pas si bien. Ce qui veut dire qu’on cherche une solution pour maintenir cet amour vivant.
Même parmi les couples mariés depuis 20 ans ou plus, beaucoup ont montré une activité neuronale dans les régions riches en dopamine associée à la récompense.
L’amour à plus long terme stimule également l’activation dans des zones plus cognitives du cerveau telle que la partie associée aux fonctions complexes du langage et du système des neurones miroirs. Cette région nous aide à anticiper les actions et les mots de l’être aimé.
C’est l’explication scientifique derrière les couples qui finissent les phrases de l’autre ou qui ont une façon de se déplacer dans une petite cuisine pour cuisiner ensemble sans problème de gestion de l’espace, par exemple.
Les amoureux ont cette connexion symbiotique et synergique grâce au système de neurones miroirs. C’est pourquoi nous disons souvent que certains couples sont mieux ensemble que la somme de leurs parties.
L’amour fait de nous des penseurs plus vifs et plus créatifs.
Il est important de noter que l’amour est aussi bénéfique pour le cerveau.
Le regard mutuel a un effet profond sur nous et notre bien-être. Ceux qui passent plus de temps à se regarder dans les yeux, connaissent une augmentation phénoménale de leurs niveaux d’ocytocine.
L’interaction face à face et le regard oculaire activent le système de récompense du cerveau et augmentent le volume de matière grise. Tout ceci, dans le but de promouvoir une relation positive, féconde et durable.
Le regard augmente l’intensité de la relation et favorise la solidité des liens.
Votre amour active une région du cerveau impliquée dans des processus liés au langage, au traitement des nombres, à la cognition spatiale, à la récupération de la mémoire et à l’attention.
Il est intéressant de noter que, bien que l’intensité de l’activité cérébrale diffère, l’amour entre un parent et un enfant, un chien et son propriétaire, ou même l’amour pour un passe-temps ou une passion, procure ce sentiment de connexion que nous recherchons tous et que nous devons favoriser pour survivre en tant qu’humains.