La perte et le deuil de cette perte sont des sentiments d’une violence rare.
La littérature relative aux processus de deuil est pléthorique. Elle est tout aussi importante que celle sur la façon de faire face aux conséquences d’une perte inestimable.
Vos amis bien intentionnés vous diront des phrases comme « Ils ne souffriront plus » ou « Tu peux commencer à vivre ta vie maintenant », ou « La vie continue, et toi aussi » ou « Le temps est le guérisseur ultime » ou « Tu t’en sortiras ».
Ils auront raison
Au fur et à mesure que les jours passent, vous traverserez les étapes les plus courantes du processus de deuil, comme la douleur, la dépression, la colère et l’acceptation de la tragédie.
Vous accepterez fatalement la situation.
N’attendez pas
Lorsque la tragédie se produit, la réalité vous échappe.
Et dans les jours, les semaines et les mois qui suivent, des souvenirs vont vous hanter. Peut-être serez-vous rongé par la culpabilité de voir à quel point vous avez été horrible avec la personne qui est partie.
Voilà pourquoi, il faut toujours dire à ceux qu’on aime tout le bien que l’on pense d’eux. C’est au-delà de l’importance de savoir qui a tort et qui a raison, lors d’une dispute. Tant que cette personne est là, vivante, à vos côtés, prenez le temps de lui dire qu’elle est spéciale pour vous. N’attendez pas qu’il soit trop tard.
Vous vous êtes conduit comme un parfait imbécile ou comme une petite sotte et vous avez besoin de vous excuser ? Dites « je suis désolé » tout de suite.
La fin sera soudaine
Vous serez foudroyé par le chagrin. Vous vous demanderez comment on peut survivre à une telle douleur. Cette douleur s’inscrira dans la durée.
Nous ne sommes jamais prêts. C’est toujours soudain, même si on sait que rien ni personne n’est éternel.
Peu importe à quel point nous sommes préparés mentalement. Quand quelqu’un qui signifiait tout pour nous, quand quelqu’un qui était la raison pour laquelle nous étions une femme, un mari, un fils, une fille, une mère, un père, un frère, une sœur nous quitte, nous sommes dévastés.
Vous ne serez jamais préparé au chagrin qui vous frappe.
Il n’existe aucune préparation au monde qui puisse vous empêcher de subir ce moment. Vous vous sentirez soudain seul au monde et incroyablement désemparé. Le vide est intense. La vulnérabilité nous foudroie. On doute de tenir.
Le choc d’une vie
La fin est un événement si monumental que lorsqu’il se produit, le choc et la crainte de l’avenir frappent directement au creux de l’estomac. Et cette soudaineté viendra, peu importe à quel point nous pensions être prêts. Nous ne le serons jamais assez.
Nous serons toujours des enfants, malgré nos âges respectifs. Et un enfant a besoin d’amour, de tendresse, de protection. Et quand tout ça disparait du jour au lendemain, sans prévenir, alors nous nous retrouverons aussi démunis que des enfants.
Bien sûr, nous vieillissons. Et cette dynamique vitale nous change. Pourtant, la perte reste gravée dans notre âme et notre chair.
Des réponses
Trouvez vos propres réponses pour tenir et vous relever
Vous avez été athée toute votre vie. Soudain, quand quelqu’un vous parle de Dieu ou mentionne le ciel et l’au-delà, vous vous retrouvez à prêter attention, à écouter, à espérer et même à prier. Ne laissez pas l’idée vous choquer. Ça va vous arriver. C’est sûr.
Peut-être que vous êtes chrétien et vous croyez au paradis. Mais vous rencontrez un bouddhiste. Il parle de réincarnation. Vous hochez la tête parce que tout à coup cela a du sens soudainement pour vous.
Le chagrin rend dingue
Cela vous fera chercher des réponses. Pour le sens. Pour l’espoir. Surtout le genre d’espoir qui signifie que vous pourriez vous retrouver un jour.
Alors, laissez-vous aller, avec le courant.
Au lendemain d’une perte, obtenez votre soutien là où vous le pourrez. Permettez-vous de trouver du secours dans les endroits les plus étranges.
Vous reviendrez lentement à qui vous étiez avant. Mais ne vous posez pas trop de questions lorsque vous vous retrouvez à faire des choses que vous n’auriez jamais imaginé faire. Le chagrin rend dingue.
Vous finirez par devoir être prêt à vivre des années et des décennies sans la personne que vous venez de perdre, la personne que vous aimez toujours.
Quand quelqu’un s’en va, nous sommes tellement pris dans notre chagrin que nous ne pensons qu’à la perte de la personne qui représentait tout pour nous.
La vie reprendra malgré tout
Viendront ensuite les détails de la gestion des conséquences de leur perte. Les détails banals du quotidien, sans la personne aimée.
Les mois qui suivent sont remplis d’un chagrin insupportable, mais aussi de nombreuses tâches banales. Et d’une certaine manière, cette vie quotidienne banale vous protégera en partie de ce chagrin fatal.
Mais un jour, tout ça sera fini. Ça ne fera plus mal. Seuls les regrets resteront.
Vous connaitrez la certitude que la personne perdue est partie pour toujours.
Vous réalisez qu’il vous reste encore des années à vivre, sur cette planète, sans cette personne dans votre vie. Toute une vie sans cette personne. C’est long.
C’est la partie la plus difficile d’une perte dévastatrice. Savoir que nous devons continuer à vivre sans ceux que nous avons perdus.
Une question vous hantera : Comment diable suis-je censé vivre si longtemps sans eux ?
C’est la plus amère des vérités. Et personne ne nous a jamais préparé à y faire face.