Stress et santé 

 

Les hormones du stress, dont le cortisol, sont importants pour réguler le système immunitaire et réduire l’inflammation. Bien que cela soit utile dans les situations stressantes ou menaçantes où une blessure peut entraîner une activation accrue du système immunitaire, le stress chronique peut entraîner une altération de la communication entre le système immunitaire et nous-mêmes.   

Cette communication altérée est liée au développement futur de nombreux problèmes de santé tant physique que mental, notamment la fatigue chronique, les troubles métaboliques (par exemple, le diabète, l’obésité), la dépression et les troubles immunitaires.  

Système digestif  

L’intestin contient des centaines de millions de neurones qui peuvent fonctionner de manière assez indépendante. 

Ils sont en communication constante avec le cerveau. Ceci explique la capacité de ressentir des « papillons » dans l’estomac quand on tombe follement amoureux. 

Mais le stress peut affecter cette communication cerveau-intestin. Il peut déclencher des douleurs, des ballonnements et d’autres malaises intestinaux. 

L’intestin est également habité par des millions de bactéries qui peuvent influencer notre santé et notre cerveau. Cela a un impact sur notre capacité de penser et de réfléchir. Cela affecte surtout nos émotions.  

Le stress est associé à des changements dans les bactéries intestinales. A leur tour, ces modifications peuvent influencer l’humeur. Ainsi, les nerfs et les bactéries de l’intestin influencent fortement le cerveau et vice versa.  

Le stress, au début de la vie, peut modifier le développement du système nerveux ainsi que la façon dont le corps réagit au stress. Ces changements peuvent augmenter le risque de maladies ou de dysfonctionnements intestinaux ultérieurs.  

Les bébés sont impactés par le stress de la maman alors qu’ils sont encore de la matrice.  

Œsophage  

Lorsque nous sommes stressés, nous mangeons beaucoup plus ou beaucoup moins que d’habitude. Nous avalons tout et n’importe quoi. Nous consommons plus d’alcool ou de tabac. Tout ceci entraîne des brûlures d’estomac ou un reflux acide. 

Le stress peut également rendre difficile la déglutition des aliments. Il augmente la quantité d’air avalé, d’où les rots, les flatulences et les ballonnements.  

Le stress gastrique et intestinal 

Il est à l’origine des douleurs, ballonnements, inconforts, nausées et autres malaises gastriques ressenti. Des vomissements peuvent survenir si le stress devient trop intense.  

Il entraîne une augmentation ou une diminution inutile de l’appétit. Les régimes alimentaires malsains peuvent à leur tour détériorer l’humeur. Cela peut affecter la vitesse à laquelle les aliments se déplacent dans le corps. Ce qui provoque soit de la diarrhée, soit de la constipation. De plus, le stress peut induire des spasmes musculaires dans l’intestin. Ce qui est très douloureux.  

Le stress affecte la digestion et l’assimilation des nutriments absorbés par les intestins. La production de gaz liée à l’absorption des nutriments augmente.  

Les intestins ont une barrière étanche pour protéger le corps de la plupart des bactéries liées aux aliments. Le stress affaiblit la barrière intestinale et permet aux bactéries intestinales de pénétrer dans le corps.  

Le stress affecte particulièrement les personnes souffrant de troubles intestinaux chroniques, tels que les maladies inflammatoires de l’intestin ou le syndrome du côlon irritable.  

Cela est dû au fait que les nerfs intestinaux sont plus sensibles à des changements dans le microbiote intestinal, à des changements dans la vitesse à laquelle les aliments se déplacent dans l’intestin et/ou à des changements dans les réponses immunitaires intestinales.  

Système nerveux  

Le système nerveux a plusieurs divisions : d’une part la division centrale impliquant le cerveau et d’autre part la moelle épinière et la division périphérique comprenant les systèmes nerveux autonome et somatique.  

Le système nerveux autonome a un rôle direct dans la réponse physique au stress et est divisé en système nerveux sympathique (SNS) et système nerveux parasympathique (SNP).  

Lorsque le corps est stressé, le SNS contribue à ce que l’on appelle la réponse « combat ou fuite ». Le corps déplace ses ressources énergétiques pour combattre une menace vitale ou fuir un ennemi.  

Le SNS signale aux glandes surrénales de libérer de l’adrénaline et du cortisol. Ces hormones, associées aux actions directes des nerfs autonomes, accélèrent le rythme cardiaque, augmentent la fréquence respiratoire, dilatent les vaisseaux sanguins des bras et des jambes, modifient le processus digestif et augmentent les niveaux de glucose (énergie du sucre) dans le sang pour faire face à l’urgence.  

La réponse SNS est assez soudaine afin de préparer le corps à répondre à une situation d’urgence ou à un stress aigu, facteurs de stress à court terme. Une fois la crise passée, le corps revient généralement à l’état d’avant l’urgence, sans stress.  

L’excès de stress nous use

Cette récupération est facilitée par le SNP, qui a généralement des effets opposés au SNS. Mais la suractivité du SNP peut également contribuer aux réactions de stress, par exemple, en favorisant la bronchoconstriction (par exemple, dans l’asthme) ou une vasodilatation exagérée et une circulation sanguine compromise.  

Le SNS et le SNP ont tous deux de puissantes interactions avec le système immunitaire. Ce qui peut également moduler les réactions au stress. Le système nerveux central est particulièrement important dans le déclenchement des réponses au stress. En effet, il régule le système nerveux autonome et joue un rôle central dans l’interprétation des contextes comme potentiellement menaçants.  

Le stress chronique, subissant des facteurs de stress sur une période prolongée, peut entraîner un épuisement à long terme de l’organisme. Comme le système nerveux autonome continue de déclencher des réactions physiques, il provoque une usure du corps. Ce n’est pas tant ce que le stress chronique fait au système nerveux, mais ce que l’activation continue du système nerveux fait aux autres systèmes corporels qui deviennent problématiques.  

Une bouteille à la mer

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